203 Messages de A.J. Dickerson |
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Forum : Écrits Personnels Sujet : AJ Dickerson - (2) Sex, Guns & Rock'n'Roll Posté Le 27/03/2014 à 14:57:01
1 : Las Vegas.
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AJ s’éveilla, le visage baigné par la douce chaleur du soleil matinal qui lui rappela qu’il n’était pas à Seattle. Il avait économisé pendant des mois pour pouvoir se payer cette méga-virée à Las Vegas et vu le mal de crâne qu’il se tapait, son pécule devait déjà avoir pas mal fondu. Nu dans son lit, AJ commença à bouger pour reprendre le contrôle de son propre corps. Le flux d’hormones matinales réveilla sa virilité qui se plaqua à sa droite contre une cuisse féminine.
- On dirait que monsieur est réveillé, bailla la propriétaire de la cuisse.
AJ sourit. Il ne se souvenait de rien, mais la soirée ne devait pas avoir été si mauvaise. Elle se révéla encore meilleure quand une autre voix de femme répondit à sa gauche.
- Déjà ?
Et AJ se sentit pousser des ailes quand une troisième fille enchaîna à l’extrême droite du lit.
- On appelle le room-service ?
Tout sourire, AJ s’assit et ouvrit les yeux pour détailler ses trois conquêtes. A sa gauche, une magnifique fille aux cheveux auburn et au teint légèrement hâlé se releva pour s’habiller. Elle avait de petits seins et des fesses magnifiques.
- Je vais pas rester pour le petit-déjeuner. Faut que je file.
A droite du seul homme de la pièce, une jeune femme aux cheveux noirs et courts se leva à son tour.
- Faut pas que je traîne non plus, soupira-t-elle.
Sa poitrine et son postérieur étaient un peu plus larges que pour la première, elle n’en était pas moins ravissante. Seule la blonde, toujours couchée tout à droite du lit, continuait à dissimuler ses atouts sous les couvertures.
AJ ne perdait pas une miette du spectacle.
- Et on a vraiment…? demanda-il sans terminer sa question.
La soirée de la veille semblait toujours éluder sa mémoire. Les deux filles en train de se rhabiller se regardèrent et hochèrent la tête.
- Vu la forme que tu tenais, on n’a pas été trop de trois, répondit plus mince d’entre elles en souriant.
AJ joignit ses mains derrière sa tête. Béat, il se cala en utilisant la tête de lit comme un dossier de chaise.
- D’ailleurs tu vas pas nous laisser partir les mains vides ? demanda la noire de cheveux en penchant la tête sur le côté.
La bouche d’AJ prit la forme d’un o de surprise. Effectivement, ça lui ressemblait plus d’engager des professionnelles que de convaincre trois filles de coucher en même temps avec lui bourré. Quoi qu’il en fût, ça n’enlevait rien à l’exploit et il regrettait toujours de ne se souvenir de rien. Habitué à ce genre de situation, AJ se leva, enfila son caleçon, et se dirigea vers la table où se trouvait son portefeuille. Il s’arrêta net en chemin quand il réalisa enfin qu’il ne se trouvait pas dans sa chambre d’hôtel.
- On est où, ici ? demanda-t-il aux deux filles qui terminaient de boutonner respectivement jean et minijupe.
- Huit cent dollars, répondit celle aux cheveux auburn, bien décidée à ne pas laisser son client changer de conversation.
AJ écarquilla les yeux, incrédule.
- Combien ?
- C’est le tarif pour la nuit. Pour moi aussi, ça fait huit cent, renchérit la noire de cheveux.
AJ se demanda pourquoi la blonde restait dans le lit et ne participait pas à l’annonce des tarifs, mais il préféra ne pas soulever la question de peur de voir le montant de sa facture s’élever à huit Benjamin Franklin supplémentaires. Il ouvrit son portefeuille et, comme il le craignait, réalisa qu’il ne lui restait plus que trois cents dollars.
- Écoutez, y a un malentendu, dit-il en mettant sa main en avant en signe d’apaisement.
- Le prix n’est pas négociable, répondit sèchement celle qui avait les cheveux auburn.
- J’ai pas mille six cents dollars. D’ailleurs, j’ai même pas huit cents dollars et puis je me rappelle de rien, justifia AJ comme si le trou noir faisait partie des conditions d’annulation.
Les deux filles le fusillèrent du regard. En colère, elles s’appétèrent à lui faire entendre leur façon de penser mais elles furent interrompues par un puissant tambourinement à la porte.
- Dickerson ! beugla une voix grave dans le couloir.
- Qu’est-ce que c’est ? s’enquit un AJ inquiet pour sa sécurité. Le blonde se releva, réalisant que sa nuit était définitivement terminée, et répondit à la question.
- C’est Beats, on est dans sa chambre.
Heavy Mikey Beats était un rappeur connu sur la scène locale de Seattle. Un mètre quatre-vingt pour cent dix kilos de muscles. AJ et lui avaient sympathisé au SPD quand l’artiste avait été arrêté pour coups et blessures sur le responsable de la scène où il s’était produit. Devant le regard interrogateur d’AJ, elle poursuivit.
- C’est lui qui nous a engagées en début de soirée. Tu lui as payé à boire jusqu’à ce qu’il soit totalement beurré, et puis tu l’as enfermé dans le coffre de sa voiture pour nous avoir.
- Nooon, protesta AJ de façon peu convaincue. C’était en tous cas bien dans son style.
- Dickerson ! Ouvre ! s’impatienta le rappeur dans le couloir.
De plus en plus inquiet, AJ tenta de gagner du temps.
- Beats ? C’est toi ? demanda-t-il en se dirigeant par la fenêtre pour chercher une autre issue.
- Dépêche-toi !
- J’arrive, un instant.
Ne voyant rien arriver, le tambourinage de Beats s’arrêta. Tout l’hôtel trembla quand la carrure du rappeur s’abattit une première fois sur la porte pour la défoncer. AJ continua à essayer de gagner du temps.
- J’arrive tout de suite.
Mais l'issue céda à la seconde tentative d’Heavy Mikey Beats. Les charnières éclatèrent et la grande porte en bois s’abattit sur le sol. Une énorme masse de muscles afro-américains fit irruption dans la chambre.
- Hey, Beats. Comment ça va, mon vieux ? demanda AJ de façon aussi naturelle que possible. C’est peut-être pas le meilleur moment pour te demander ça, mais tu pourrais me dépanner de quelques billets pour ces demoiselles ? Je suis un peu court et…
La rage de Beats décupla suite à la requête particulièrement gonflée d’AJ. Il se rua sur le flic de Seattle qui parvint de justesse à l’esquiver.
- Ecoute Beats, c’est un malentendu, je te jure.
- Je vais te crever.
Les deux hommes entamèrent un drôle de ballet dans la chambre pendant qu’AJ essayait de calmer le rappeur.
- Je comprends ta colère. Mais me casser la gueule ne te soulagera pas...
Beats voyait rouge et n’était pas prêt à lâcher le morceau.
- Je vais quand même essayer.
Ils coururent l’un derrière l’autre semant le chaos dans la chambre. AJ renversait tout ce qu’il pouvait derrière lui pour ralentir la progression de son poursuivant.
Tous s’arrêtèrent quand ils entendirent la sirène d’une voiture de police. Vu le capharnaüm qu’ils avaient causé, quelqu’un devait avoir appelé les flics, et personne dans la chambre n’avait intérêt à rencontrer les forces de l’ordre locales. Beats hésita quelques instants avant de se rediriger vers la porte. Il pointa AJ du doigt et menaça « C’est pas fini » avant de disparaître dans le couloir. AJ fonça vers le balcon, il ne voulait pas emprunter le même chemin que celui qui était décidé à lui faire payer la soirée de la veille. Mais les trois filles n’étaient pas prêtes à renoncer à leur paiement et le suivirent. Il laissa tomber deux billets de cent dollars derrière lui pour les ralentir et enjamba la balustrade faite d'imitations de colonnes antiques. Heureusement que la chambre n'était qu'au troisième étage.
Au prix de quelques cabrioles douteuses, AJ parvint à rejoindre le plancher des vaches. Toujours en caleçon, il s'éloigna de la vue des passants et se réfugia dans une ruelle derrière l'hôtel pour faire le point. Alors qu'il espérait s'être débarrassé de ses trois compagnes nocturnes, il vit la call-girl blonde arriver calmement à sa rencontre. Elle au moins, avait eu le temps de s'habiller pendant qu'il tentait d'échapper à Beats. Elle portait des talons, un jean bleu et un top blanc qui laissait apparaître son ventre plat. Malgré le climat, elle avait la peau blanche et quelques rougeurs par endroits.
- C'est pas la peine, soupira AJ, je te jure que j'ai vraiment plus de pognon.
- C'est pas grave. On n'a rien fait de toute façon.
- Quoi ? s'indigna-t-il en relevant la tête.
- T'étais déjà bien bourré quand on est arrivés dans la chambre. Après tu as décidé de vider le minibar et tu t'es évanoui sur le lit.
AJ n'eut aucun mal à le croire. Après tout, ça lui ressemblait autant que le reste de la soirée.
- T'aurais pu le dire avant. J'ai laissé deux cents boules à tes connasses de collègues.
- Je me suis dit que ça te servirait de leçon.
Une prostituée moralisatrice, cette fois, il avait tout vu. Interloqué, AJ fixa les yeux bleus de la jeune femme. Il venait de la reconnaître.
- Mais... On s’est déjà rencontrés ?
Elle sourit et se contenta de hocher la tête.
- Cassie Myers, continua-t-il, la protégée des Marshals qui a failli se faire flinguer à Seattle pour témoigner contre Pottas. On dirait que le programme de protection des témoins sait y faire question reclassement, ricana-t-il.
- J'ai quitté le programme, répondit-elle sans comprendre le sarcasme.
Regardant autour de lui, AJ trouva une large porte métallique ouverte et donnant sur l’arrière d’un bâtiment. Il marcha jusqu'à l'entrée et fit signe à Cassie de le suivre. Il jeta un coup d'œil discret à l'intérieur.
- Faites le guet, chuchota-t-il, assurez-vous que personne ne vienne.
- Et si quelqu'un vient ? demanda-t-elle inquiète.
- Imitez le cri du hibou, répondit-il en s'engageant prudemment à l'intérieur.
Il traversa une pièce remplie de cartons et arriva dans ce qui ressemblait à une loge. Il se rua sur le dressing, chercha des vêtements convenables et, à défaut d’en trouver, embarqua la tenue complète d’Elvis Presley. Chemise blanche très ouverte avec col relevé, pantalon blanc en pattes d’éléphants et les chaussures blanches assorties. C’était de loin la tenue la moins ridicule du rail. Il enfila le costume rapidement. Depuis qu’il avait du s’habiller en clochard pour une mission, plus aucune forme de ridicule vestimentaire ne pouvait l’atteindre.
Quand il regagna la porte, il entendit Cassie se faire surprendre par un homme.
- Qu'est-ce que vous foutez là ?
- Ouh ouh ouh, répondit la jeune femme dans une très mauvaise imitation du rapace nocturne.
Alors que le type essayait vainement de comprendre ce qui arrivait à la jeune fille, AJ sortit en courant.
- Come on baby, cria-t-il d'une voix grave.
Il attrapa Cassie par le bras et l'emmena à travers la ruelle. En voyant le costume, le type s'élança à leur poursuite mais les deux fugitifs parvinrent à le semer rapidement en changeant plusieurs fois de direction.
Pour remercier Cassie de sa participation à l'opération « costume du King », AJ invita la jeune femme pour le petit-déjeuner dans un Denny's, moitié restaurant, moitié fast-food. Elle attaqua sa première pancake à la confiture de myrtilles et il avala la première gorgée de son aspirine effervescente en reprenant la conversation là où ils l'avaient arrêtée dans la ruelle.
- Pourquoi avoir quitté le programme ?
- Le marshal Scheidt qui venait me voir régulièrement pour s'assurer que tout allait bien, répondit-elle la bouche pleine. Il a été assassiné. Je suis sûre que c'est Robert.
AJ secoua la tête de façon compatissante, presque condescendante. Ce genre d'attitude était fréquent chez les personnes qui avaient vécu un traumatisme comme l'attaque du black-out. Elles ne parvenaient pas à se dire que c'était terminé. Elles continuaient à voir le danger partout. Pourtant, AJ ne put s'empêcher de repenser à la mort de Saxby. C'était la seconde fois en un mois à peine que la même affaire refaisait surface. Mais si son expérience de flic avait appris à AJ à ne pas croire aux coïncidences, il n'y avait absolument aucun élément qui permettait d'affirmer que les deux morts étaient liées.
- Robert Pottas est en prison, assura-t-il, son organisation a été démantelée. Il ne peut plus te faire de mal.
- Je suis sûre que c'est lui, affirma Cassie en fixant le mauvais sosie d'Elvis dans les yeux, comme si son regard pouvait suffire à le convaincre.
- Un marshal a plusieurs affectations différentes en même temps. Sa mort est certainement liée à une autre affaire.
- C'est ce que les agents du FBI ont dit. Mais je suis certaine que c'est Robert, je le sens.
AJ soupira. Si en tant que flic il avait appris à faire confiance dans une certaine mesure à son instinct, il avait toujours rangé l'intuition féminine au rang des superstitions sans fondements. Mais ce qu'il avait traversé avec Cassie au moment du black-out, l'attaque de la planque des marshals, le transfert à la clinique et puis l'assaut massif par les tueurs de Pottas, tout ça avait créé certains liens entre eux. Il ne pouvait pas la laisser seule dans sa détresse sans réagir. « Je vais voir si peux apprendre quelque chose » dit-il de façon rassurante. Elle répondit par un sourire et continua à manger ses pancakes.
L’estomac rempli pour l’une et le mal de tête un peu moins prononcé pour l’autre, Cassie et AJ se rendirent à la chambre d’hôtel du policier, la vraie cette fois. AJ voulait enfiler des vêtements un peu moins rock’n’roll et essayer de joindre Lancaster au bureau des US Marshals. Stephen Lancaster était le seul survivant de l’épisode du black-out chez les fédéraux. Le seul aussi qu’AJ connaissait dans la maison, même si c’était vague.
Il prit une douche, enfila un jean, des baskets et un t-shirt des Rainiers de Tacoma, une équipe de baseball de Minor League. Cassie prit une douche à son tour, sans même en demander la permission à son hôte. AJ n’appréciait pas trop qu’elle prenne ses aises aussi facilement. Il ne comptait pas jouer les babysitteurs très longtemps. Il avait déjà donné.
AJ ouvrit la grande porte fenêtre qui donnait sur le balcon afin de laisser sortir l’humidité provenant de la salle de bain. Il se retourna et laissa le soleil lui réchauffer la nuque. Sa chambre était très petite, l’une des moins chères de l’hôtel. La salle de bain se trouvait en face du balcon, le chemin de l’un à l’autre n’était entravé que par le lit deux places dont la tête était collée au mur. Il y avait une petite table de nuit et une lampe de chevet au design très moderne de chaque côté de la couche. Dans le coin à gauche se trouvait un fauteuil, à côté du minibar et d’une table avec de quoi faire du thé. Un étroit couloir longeait la salle de bain et rejoignait la porte d’entrée de la chambre. Sur le mur, on avait accroché un large miroir, sans doute pour donner l’illusion d’une pièce plus grande.
AJ crut entendre un bip, un tintement électronique distinct, assez court. Avec le bruit de la douche, il se demanda s’il n’avait pas rêvé, et puis la porte de la chambre s’ouvrit. Il soupira : il avait pourtant mit sur la poignée la petite pancarte qui demandait à ce que les femmes de ménage ne le dérangent pas. Il commença à se diriger vers la porte pour renvoyer l’employée indélicate mais vit arriver à sa place un grand type à la peau mate et aux cheveux noirs. L’intrus avait un pistolet muni d'un silencieux et AJ eut tout juste le temps de plonger pour que les deux coups de feu qui lui étaient destinés se perdent dans le ciel du Nevada. Au sol, AJ attrapa une lampe de chevet, tira un coup sec pour qu’elle se débranche où que soit la prise et balança le projectile sur son agresseur au moment où celui-ci tirait à nouveau. Le tireur leva le bras pour se protéger et AJ, toujours indemne, bondit sur le lit puis sauta directement sur le tueur. Les deux hommes tombèrent au sol. AJ tenait le poignet armé du tueur et frappait le visage de ce dernier avec la partie la plus contondante de la lampe de chevet. Le visage en sang, l’hispanique parvint malgré tout à mettre son bras gauche en bouclier devant son visage. Il pivota un coup sec pour faire perdre son équilibre au policier qui lâcha sa main armée mais qui se rattrapa à l’arme elle-même. Le tueur lâcha le pistolet et envoya un coup de poing dans l’estomac d’AJ qui en eut le souffle coupé. Il profita de l’occasion pour se retourner et essayer de ramper vers la porte, mais AJ reprit la lampe de chevet, passa le cordon électrique autour de son cou et commença à l’étrangler. « Qui t’envoie ? » aboya l’occupant des lieux. Devant l’absence de réponse, il serra de plus en plus. « Qui t'envoie ? » répéta AJ un peu plus fort comme si le tueur n'avait pas entendu la première fois. L'intrus avait de plus en plus de difficultés à respirer. Il appuya ses mains au sol pour tenter de se relever ou au moins de se dégager de l'emprise d'AJ. La manche de son t-shirt se releva et AJ aperçut sur son bras un tatouage qu'il avait déjà vu avant. Santa Muerte, une Sainte Vierge avec un crâne à la place du visage. Déstabilisé, AJ relâcha légèrement son étreinte et le tueur en profita pour se libérer d'un balancement brusque. Sans avoir le temps d'élaborer une contre-attaque, il attrapa son pistolet et frappa AJ au visage avec la crosse, lâchant l'arme par la même occasion. AJ vacilla, le tueur se dégagea complètement, se releva et commença à courir vers la porte. AJ prit le pistolet et le suivit jusqu'au couloir mais quand il visa, son agresseur était déjà dans les escaliers. Trop tard. AJ baissa son arme et se cala contre le mur pour reprendre son souffle. Il retourna dans la chambre, ferma la porte et examina le pistolet en détail pour la première fois. Il s’agissait d’un Glock 31, chambré en .357SIG. Le design très rectangulaire du dessus de l'arme et l'utilisation de polymères étaient caractéristiques.
Après avoir rangé l'arme, AJ frappa à la porte de la salle-de-bains. Pas de réponse. Il ouvrit et entra doucement. Cassie était nue, recroquevillée dans un coin de la baignoire. L'eau continuait à jaillir du pommeau de douche. La jeune femme était tétanisée, les bruits de lutte l'avaient fait paniquer. Ce n'était pas étonnant, vu son histoire. AJ ferma le robinet, prit un grand essuie blanc qui arborait le logo de l'hôtel et en couvrit Cassie tout en l'aidant à se relever. |
Forum : Écrits Personnels Sujet : AJ Dickerson - (2) Sex, Guns & Rock'n'Roll Posté Le 27/03/2014 à 14:56:41
Avertissement :
De part leur caractère violent, certaines scènes décrites dans cet écrit personnel peuvent heurter les âmes sensibles.
Prologue : Seattle.
*
La journée avait mal commencé. Il faisait un temps de merde, AJ Dickerson avait été envoyé dans l'un des quartiers les plus pourris de Seattle, et le stagiaire à côté de lui n'arrêtait pas de s’exciter.
- Ma première affaire de meurtre !
John avait la voix et les mains tremblotantes. Décidé à ne pas se laisser taper sur les nerfs plus longtemps, AJ le cassa net dans son fantasme.
- C'est pas une affaire de meurtre, c'est une mort suspecte. A tous les coups, c'est un p'tit trou du cul qui s'est foutu en l'air parce que la fille de la voisine se tape le quarterback de l'équipe de l'école.
John marmonna un « Oui, sergent » et colla davantage à l'humeur maussade de son supérieur hiérarchique en restant silencieux le reste du trajet.
Le policier en civil gara la Chevrolet banalisée sur le trottoir et déposa le gyrophare sur le toit pour être sûr que ses collègues le laissent tranquille. Quand il sortit de la voiture, le vent froid caressa la barbe de trois jours qui recouvrait la partie inférieure de son visage allongé. Ses cheveux bruns, courts mais mal coiffés complétaient son aspect négligé. Il jeta un coup d'œil au bâtiment vétuste et délabré. Au moins, ça correspondait à l'atmosphère du quartier : graffitis et sacs poubelles non-ramassés. Le sergent présenta sa plaque au planton en uniforme qui, pour toute réponse, l’informa que le corps était au troisième étage. Suivi du probie, AJ grimpa les escaliers et passa sous le cordon jaune et noir estampillé SPD et censé empêcher les curieux d’approcher.
Le studio était dans le même état que le reste de l’immeuble, vétuste, délabré, mal entretenu. Le motif du papier peint n’était plus qu’un vague souvenir parsemé de traces d’humidité et les canalisations apparentes étaient couvertes de rouille. Des agents en uniforme étaient en train de mitrailler le corps et le reste du logement de leurs appareils photo numériques. Le Docteur Donington, médecin légiste, était en train de faire ses premières constatations.
- Salut, doc.
Le médecin leva la tête pour voir qui l’avait salué aussi familièrement et s’en voulut de ne pas avoir immédiatement pensé à AJ.
- Sergent Dickerson. Vous allez bien ?
- Comme un lundi, soupira celui à qui on avait confié l’enquête la plus ennuyeuse des six derniers mois.
Le probie se présenta de lui-même, sans qu’on ne lui ait rien demandé.
- John Teer, enchanté.
Il fut totalement ignoré par l’ensemble des personnes présentes. Pressé d’être débarrassé du fardeau de cette enquête, AJ plongea dans le vif du sujet.
- Qu’est-ce qu’on a ?
- Un homme blanc, d’environs vingt-cinq ans. Pas de blessures apparentes.
Le ton monocorde de Donington fit bailler le sergent.
- Heure de la mort ?
- Cette nuit, entre vingt-trois heures et trois heures du matin. J’aurai une heure plus précise après l’autopsie.
- Cause de la mort ?
- Je dois faire des tests pour être certain, mais à vue de nez je dirais overdose, probablement médicamenteuse.
AJ ne put s’empêcher d’esquisser un sourire. Si c’était une overdose, l’enquête serait vite pliée. Il mit sa main sur l’épaule de John.
- Tu vas pouvoir te taper le rapport.
Il approcha ensuite du cadavre pour mieux voir celui qui lui avait pourri sa matinée. Son visage changea de couleur quand il le reconnut.
- Merde alors, Saxby.
Intrigué, Donington leva la tête des notes qu’il était en train de prendre.
- Vous le connaissiez ?
AJ fronça les sourcils sans quitter le cadavre des yeux.
- Il a fait partie du SPD. On a bossé sur la même affaire y a deux ans.
Tout le monde dans la pièce regarda le corps d’un œil différent. Quand la victime était un flic, ça changeait tout, même s’il ne faisait plus partie de la police.
Après avoir inspecté les lieux pour la forme, AJ, toujours accompagné du jeune probie, quitta le bâtiment. En retournant vers la voiture, John remarqua un homme de type hispanique, assis par terre, recroquevillé dans le recoin d’une ruelle qui longeait l’immeuble de Saxby. De toute évidence, le mec était défoncé.
- Sergent, vous avez vu ?
John avait les yeux qui brillaient, comme à chaque fois qu’il se sentait l’âme d’un fin limier.
- Tu vas pas nous faire un orgasme à chaque fois que tu tombes sur un junkie quand même ? râla AJ.
- Mais peut-être qu’il a le même fournisseur que Saxby, tenta désespérément le probie. C’est une piste pour remonter à la source.
AJ se passa la main sur le visage avant d’attraper le poignet du toxicomane et de révéler son bras. Une série de traces d’aiguilles surplombaient un tatouage représentant une Sainte Vierge en squelette.
- Héroïne, déclara le flic aguerri. Donington a dit que Saxby était mort d’une overdose médicamenteuse. C’est bon maintenant, on peut y aller ?
Le zèle du stagiaire avait le don d'exaspérer AJ.
- S’il y a un trafic d’héroïne en ville, on devrait quand même enquêter. Je pense qu’on devrait l’embarquer.
C’en était trop pour AJ qui se mit à engueuler John ouvertement. Il était déterminé à ne pas se laisser pourrir la vie par un puceau qui se prenait pour un super flic.
- Ecoute-moi bien, Clark, si tu veux embarquer tous les toxicos de la ville, tu t’achètes un costume de superman et tu fais ça tout seul. Je vais pas me crever à interroger des mecs totalement défoncés pour choper un trou du cul qui revend cinq grammes à la fois et qui sera remplacé avant même d’avoir été relâché grâce à son avocat !
John lança un regard noir au sergent mais resta silencieux. AJ décida d’emmener le probie au Starbucks, histoire de détendre un peu l’atmosphère.
Un grande latte plus tard, AJ racontait l’affaire sur laquelle il avait travaillé avec Burt Saxby.
« On nous avait collé sur une mission de protection avec les US Marshals. Après s’être faite prendre par le FBI, Cassie Myers avait accepté de balancer aux fédéraux tout ce qu’elle avait sur son mec : Robert Pottas, le chef d’un gang cubain en Floride spécialisé dans les putes et la dope. Les Marshals la faisaient transiter par Seattle avant le procès de son mec et avant qu’elle ne soit intégrée au programme de protection des témoins.
« J’ai carrément du me déguiser en clodo pour patrouiller incognito. L’horreur. Le soir, on s’est tous retrouvé à l’intérieur de la planque prévue par les Marshals, une belle baraque pas loin du quartier Sud. J’étais en train de jouer au poker avec Saxby quand tout d’un coup : black-out ! »
AJ avait insisté sur le dernier mot, pas tant pour l’intensité dramatique que pour que son interlocuteur comprenne qu’il faisait allusion au terrible black-out qu’avait vécu Seattle début 2010. Passionné, John buvait les paroles de son supérieur.
« Un des tueurs de Pottas a profité du noir pour s’introduire dans la maison et essayer de tuer Cassie Myers. J’ai pu intervenir et le faire fuir, mais pas avant que le témoin ne se soit prise une balle dans le ventre. A ce moment là, le chef des Marshals m’a demandé d’emmener la fille à l’hosto. Le gars était convaincu que si le tueur avait trouvé la planque, c’est qu’y avait une balance dans l’équipe. Il me faisait confiance parce que le tueur m’a tiré dessus quand je suis intervenu.
« J’ai chopé une camionnette et un toubib retraité puis j’ai emmené Myers à la clinique la plus proche et là, ça a été le carnage. Une équipe de Pottas nous avait suivi et a pris la clinique d’assaut pendant que le tueur se faufilait jusqu’à la salle d’opération où les toubibs avaient emmené le témoin. J’ai réussi à le blesser et à le faire fuir avant qu’il n’ait le temps de la tuer. Un autre collègue a pu retenir l’équipe d’assaut en attendant l’arrivée du SWAT.
« En même temps, une autre équipe attaquait la planque des Marshals, sûrement au cas où mon escapade aurait été un leurre. Au final, on a été trois à s’en sortir. Un Marshall, Saxby et moi. Myers a survécu, elle a pu témoigner et Pottas a été envoyé à l’ombre. L’enquête du FBI a conclus qu’Harry Anderson, un flic qui était avec nous, avait donné notre position aux tueurs de Pottas. Ils ont retrouvé de grosses sommes d’argent en liquide chez lui et il était surendetté à la suite de ses deux divorces. Il est mort dans la fusillade à la planque.
« Saxby s'est pris un violent coup sur la tête pendant la bagarre. Ca lui a causé de gros problèmes de concentration, des crises d’épilepsie, ce genre de trucs. Il a du quitter la police et il l’a très mal vécu. Flic, c’était ce qu’il avait toujours voulu faire. Il a fait une dépression, il a commencé à prendre des médocs, il a fait plusieurs tentatives de suicide et il a été interné. »
AJ soupira et remarqua que John semblait affecté par l’histoire de Burt Saxby. « Le rapport du légiste déterminera si c’est une overdose accidentelle ou un suicide. Dommage que ça ait fini comme ça », conclut le sergent. |
Forum : Écrits Personnels Sujet : AJ Dickerson - (1) Rapport d'enqupête Posté Le 27/03/2014 à 14:54:58
Rapport d'enquête : Traffic de contrefaçons de médicaments à la King County Distribution.
Officer-Detective A.J. Dickerson, SPD Center.
Le 4 novembre 2009.
Peu après mes prises de fonctions au SPD Center, j'ai reçu l'ordre d'accompagner le Sergent Edwards pour une perquisition mandatée par le Procureur Thomas à la King County Distribution, compagnie de transport routier. La perquisition faisait suite à un appel anonyme de la veille accusant Henry WILLIAMS d'utiliser son poids lourd pour transporter de l'héroïne (à la suite de quoi WILLIAMS a été arrêté par la Border Patrol). Nous étions accompagnés par l'agent spécial Alec Stephenson de la DEA infiltré dans nos services et qui se faisait alors passer pour l'agent Rawne du SPD Center.
Au cours de la perquisition, nous avons trouvé une caisse remplie de médicaments dont l'analyse au laboratoire du SPD Center a révélé qu'il s'agissait d'un assortiment allant du placebo à la dose surchargée en passant par les stimulants sexuels ou les excitants (cf. Rapport d'analyse en annexe).
Trois employés de la KCD ont tenté de s'enfuir pendant l'opération. Mrs Amy RIGSBY, directrice (divorée, deux enfants), Mr Jonas ADAMSON, contremaître (état civil inconnu) et Mr James O'BRIAN, chauffeur poids lourd (célibataire).
J'ai moi-même interpelé James O'BRIAN dans la rue après qu'il ait trébuché et se soit déboîté l'épaule. Les renforts de la patrouille 29 appelés par le sergent Edwards ont arrêté Jonas ADAMSON alors qu'il fuyait dans une sedan noire (Dodge, immatriculée dans l'état de Washington, plaque EC 2486). Amy RIGSBY quant à elle fut arrêtée quelques heures plus tard par la DEA.
C'est après la perquisition que l'agent spécial Stephenson nous a révélé, au sergent et à moi sa véritable identité et sa fonction. Il avait agi sous couverture car il craignait des fuites au sein de notre service. Il nous a également expliqué qu'il était sur une enquête concernant un réseau de contrefaçons de médicaments venant de Russie via le Canada et que la branche de Seattle (la KCD) était la seule à s'approvisionner directement à la source, sans intermédiaire.
Nous sommes ensuite rentré au SPD Center, le sergent Edwards a assuré l'interrogatoire de Jonas ADAMSON pendant que je me chargeais de celui de James O'BRIAN (cf compte-rendu de l'interrogatoire de James O'BRIAN d'après les enregistrements en annexe).
Le prévenu a avoué servir de transporteur pour le réseau de trafic de médicaments. Il a affirmé qu' Amy RIGSBY dirigeait la branche de Seattle, elle était en contact avec des revendeurs en ligne, blanchissait l'argent via la KCD et servait de liaison avec les fournisseurs. D'après lui, elle dispose également de comptes off shores non déclarés.
Toujours d'après O'BRIAN, Jonas ADAMSON s'occupait de la plupart des livraisons aux clients, parfois aidé par les frères Dan et Frederic HAWKWOOD.
O'BRIAN lui même a déclaré ne s'occuper que des transports sensibles : grosses livraisons, nouveaux clients et approvisionnement. Ces trois personnes sont les seuls membres de la KCD incriminés. L'enquête a montré que personne d'autre au sein de l'entreprise n'était au courant de leurs agissements.
D'après l'interrogatoire, Le réseau auquel s'approvisionnait les trafiquants de la KCD est dirigé par Patrick KEARNEY, responsable d'un dépôt frontalier de la WCP, entreprise spécialisée dans la distribution de matériel médical. Parmi les clients de KEARNEY, James O'BRIAN a cité MANTICORE FURNITURES basée à Portland, Oregon. Le prévenu O'BRIAN a aussi affirmé détenir des preuves de ce qu'il avançait. Ces preuves se trouvaient enterrées dans le jardin de son domicile. Après avoir reçu un mandat de perquisition du Procureur Thomas, je me suis rendu au domicile du suspect avec l'agent Parlinski et l'agent stagiaire Zimmerman.
Lorsque nous sommes arrivés sur place, le soir était tombé et le quartier était en proie à une coupure de courant. Nous sommes entrées dans la maison en déverrouillant la porte avec les clés données par le prévenu (décharge signée en annexe). Nous avons récupéré du matériel informatique dans le domicile du prévenu et je me suis rendu dans le jardin pour récupérer les preuves.
Lorsque je les ai trouvées, un homme qui s'était visiblement caché à l'étage est descendu par les escaliers qui menaient au living et a ouvert le feu sur moi au moyen d'un pistolet semi-automatique muni d'un silencieux. La première des deux balles tirées m'a blessé au bras gauche. Je me suis aussitôt mis à couvert, derrière le mur de la maison, toujours côté jardin et j'ai riposté en tirant deux coups de feu avec mon arme de service. La première balle s'est fichée dans le montant de la rampe d'escalier, la seconde a atteint le suspect à l'épaule. Ce dernier est retourné au premier étage en courant, profitant de l'obscurité pour rester dissimulé. J'ai ordonné à Parlinski et Zimmerman de rester dehors et de de veiller sur les fenêtres du premier étage (Parlinski devant, Zimmerman dans le jardin) pendant que je montais les escaliers.
A ce moment, le tireur a sauté par le fenêtre du premier étage donnant sur le jardin et s'est sans doute brisé la cheville en tombant. Il s'est ensuite mis à courir en direction de la clôture au fond du jardin, la douleur étant probablement anesthésiée par la prise de stupéfiants (attente du rapport d'autopsie pour confirmer). Je me suis lancé à sa poursuite avec l'agent stagiaire Zimmerman. Après avoir franchi la clôture, le tireur s'est trouvé face à face avec une civile, une adolescente d'environs quinze ans. Le suspect étant armé, s'étant montré dangereux et sous l'influence de stupéfiants, et vu que la jeune fille empêchait sa fuite, j'ai décidé d'ouvrir le feu avant que l'agresseur ne tire sur elle. J'ai tiré les quatre balles restant dans mon arme de service. Les deux premières ont manqué leur cible, la troisième a atteint le suspect à l'arrière du crâne et la dernière l'a touché à l'épaule. Il est mort sur le coups.
J'ai ensuite appelé des renforts et je me suis assuré que la jeune fille n'était pas blessée. Le lieutenant Parker du SPD South gère l'enquête sur la mort du tireur.
Lorsque l'équipe médico-légale est arrivée et après en avoir reçu l'autorisation du lieutenant Parker, je suis retourné au domicile de James O'BRIAN pour recouvrer les preuves que l'agent Parlinski avait récupérées suite à mes ordres. L'agent Parlinski m'a affirmé que suite à un examen de l'étage de la maison, il avait conclus que le tireur était entré dans la maison par le toit.
Nous sommes ensuite retournés au SPD Center pour remettre les preuves au laboratoire qui les a transmises au procureur Thomas. Ce dernier a mandaté la DEA pour l'arrestation de Patrick KEARNEY qui doit normalement se dérouler en ce moment même.
Au cours de ce dernier entretien, l'agent Stephenson a fait mention d'une taupe au sein du SPD Center sans donner de nom. Je suggère que ces informations soient transmises au plus tôt au Captain Connor du SPD Center. |
Forum : Domiciles Sujet : [Center District] 1134 Fishmarket street - Studio de Michael Connolly Posté Le 26/03/2014 à 19:49:11
AJ tenta de ne pas se laisser déstabiliser par le comportement étrange de son interlocuteur. Il obtempéra et mentit en restant complètement naturel. Après tout, s'il y avait une chose qu'AJ saait faire, c'était mentir.
- Je suis au Pizza Hut du centre-ville. Menu à volonté, j'allais pas rater ça. Pourquoi tu demandes ? |
Forum : Écrits Personnels Sujet : 2009/12 Conclusion des Zombies Posté Le 26/03/2014 à 19:47:29
Achat d’un point de compétence en infiltration.
Zombie.
Cette invasion de zombies avait particulièrement marqué la ville de Seattle. En tant qu’agent infiltré, AJ n’avait pas été en première ligne contrairement à la plupart de ses collègues. Mais la morsure et la transformation de Speedman l’avait fortement marqué. Dans les jours qui suivirent, il se méfia de toute personne affichant un comportement un peu étrange ou agressif, prêt à réagir au cas où une de ces choses refaisait son apparition.
AJ ne connaissait pas les motivations de Derek Williams, mais si c’était bien lui qui était derrière tout ça, il y avait fort à parier que ce n’était pas la dernière fois que Seattle entendait parler de zombies. Mais tout ça ne le concernait pas au final. C’était les affaires des pontes de la ville, Drake, Tindall, Connor, Gordon. Ils avaient tous affiché des discours rassurants à la suite de l’événement, mais combien de personnes étaient encore mortes ? Est-ce que quelque chose allait vraiment changer ? Est-ce qu’on allait poursuivre les responsables ? Ou est-ce qu’on attendrait la prochaine grande catastrophe et les prochains morts pour refaire des discours rassurants ? AJ trouva le moyen de disposer de ces questions ennuyantes en les partageant avec une bouteille de Jack, un peu de country et du baseball à la télé.
Finalement, le point positif de cette expérience, c’était qu’il était parvenu à maintenir sa couverture. Il n’avait révélé son identité de flic à personne à l’exception de Connor. Il était parvenu à obtenir un échantillon de la drogue et à le remettre à qui de droit sans avoir besoin de mandat. Les Irlandais le croyaient toujours l’un des leurs. La vie pouvait reprendre son cours. Pendant que Seattle pansait ses plaies, Michael Connolly reprenait son travail de docker au port et finissait ses journées à boire de la Guinness au Sweet Eire. Il avait toujours un job à accomplir, une organisation à faire tomber. Mais quand on voyait la facilité avec laquelle Williams avait une nouvelle fois mis la ville à feu et à sang, c’était à se demander si ça valait bien le coup. Si son travail allait vraiment faire la moindre différence. Encore une énigme à régler au Jack Daniel’s.
Et puis Cassie était toujours vivante et occupait toujours l’appartement d’AJ. Le jour où cette infiltration se terminerait, il pourrait la revoir et récupérer sa vie d’avant et l’ersatz de relation qu’il entretenait avec son ex-protégée. Là aussi, il y avait de quoi se demander si ça valait le coup. Mais c’était une chose à laquelle il pouvait se raccrocher et en l’état, c’était déjà pas mal. |
Forum : Domiciles Sujet : [Center District] 1134 Fishmarket street - Studio de Michael Connolly Posté Le 20/01/2014 à 17:45:10
Jonathan ? Le tranquillisant devait avoir été plus fort que prévu. Mais AJ ne savait pas dans quelle situation se trouvait Speedman, il décida donc de jouer le jeu, histoire de voir où ça le menait.
- Oui, c’est moi. Alors, comment tu vas ?
A sa voix, Speedman devait avoir reconnu AJ. S’il n’y avait pas de soucis, il corrigerait sans doute de lui-même. Sinon, AJ envisagerait quoi faire avec la réaction de son contact.
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Forum : Domiciles Sujet : [Center District] 1134 Fishmarket street - Studio de Michael Connolly Posté Le 17/01/2014 à 16:27:29
AJ se leva, prit une aspirine et fit passer du café. Il prit une douche, s’habilla et se remit devant la télé pour regarder ESPN.
Il téléphona à la clinique Saint Ann’s Hope en demandant à se faire passer la chambre de Speedman, en espérant qu’il ne se soit pas fait descendre par un lieutenant un peu perdu.
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Forum : Domiciles Sujet : [Center District] 1134 Fishmarket street - Studio de Michael Connolly Posté Le 15/01/2014 à 18:52:09
Il s'agît d'un petit studio situé au troisième étage (sans ascenseur bien sûr) d'un immeuble résidentielle tout ce qu'il y a de plus moyen dans un quartier moyen. L'appartement en un petit carré de 20m² avec un lit à une place, un canapé et une télé récente (mais petite). Adossé à ce canapé se trouve une table qui doit servir à la fois de table à manger et de bureau et une kitchenette se trouve dans un coin, contre la paroi qui sépare l'appart de la mini salle de bains.
AJ retourna donc chez lui, alluma la télé et profita des provisions de chips, de bière et de plats surgelés en attendant que la crise se calme. Il examina plusieurs fois le sachet de poudre bleue qu’il avait récupéré sans bien sûr jamais l’ouvrir et trouva un endroit sûr pour le cacher dans l’appartement. Au milieu de la nuit, il finit par s’endormir à moitié ivre sur le canapé avec de grosses miettes de chips au coin de la bouche. |
Forum : Domiciles Sujet : [Center District] Appartement d'AJ Dickerson, 1674 Melrose Avenue Posté Le 28/10/2013 à 16:02:06
Bien que l'immeuble en briques rouges d'architecture fédérale du 1674, Melrose Avenue soit assez joli, le studio d'AJ Dickerson au 3ème étage est petit, miteux et mal entretenu.
Le papier peint d'un rose pale qui recouvre les murs est jauni, vieux, sale et décollé par endroits. il est presque impossible de reconnaître les motifs floraux qui le compose. Le parquet n'est pas entretenu et la plupart des joints entre les lames de bois sont partis depuis des années.
La cuisine est rudimentaire. Un vieux frigo de récupération, des éviers en inox et une cuisinière au gaz. Une radio est posée sur le bar qui délimite la cuisine américaine.
Dans le coin living, un canapé et un fauteuil en tissu qui semblent ne pas avoir bougés depuis 20 ans, montrent les renfoncements dont la forme doit correspondre au mélange des postérieurs d'une dizaine d'anciens locataires. Le mobilier est tourné en direction du coin où se trouve une petite ancienne télévision posée sur une tablette.
Sur le mur d'en face est accroché un poster des Twins du Minnesota lorsqu'ils ont gagné les World Series en 1991.
Il n'y a pas de lustre ou de luminaire. une ampoule nue pend dangereusement accrochée au fils qui sortent du plafond.
A côté de la porte d'entrée se trouve une étagère en bois qui contient quelques livres de littérature anglo-saxonne, une bible et une balle de baseball.
Dans la chambre, le même papier peint dans le même état recouvre les murs tant bien que mal. Un crucifix à moitié décroché constitue la seule décoration de la pièce.
Le lit deux places qui domine la pièce est de récupération également. Le sommier à ressort ne permet pas énormément de maintien. Sur une petite table de chevet se trouve un réveil électronique datant des années 80.
La lumière venant de la fenêtre est quelque peu atténuée par l'escalier de secours.
La salle de bain est aussi rudimentaire que le reste. Un carrelage blanc bon marché recouvre les murs bien que quelques carreaux manquent à l'appel. La douche donne de l'eau chaude environ une fois par semaine. |
Forum : Archives Sujet : Seattle - Policier - A.J. Dickerson Posté Le 19/07/2013 à 09:15:41
A.J. Dickerson
Informations VitalesNom & Prénom : A.J. Dickerson
Date de naissance : 7/12/1981
Age : 31 ans
Lieu de naissance : Hôpital militaire de Pensacola, Floride
Situation familiale : célibataire sans enfant
ApparenceTaille : 163 cm
Poids : 60 kg
Cheveux : bruns
Yeux : marrons
Signes particuliers :
Tatouage sur l’épaule gauche représentant un crâne portant un chapeau de cowboy et un foulard.
Etudes et OccupationFormation :
Formation : - Diplômé de la Wickenburg High School en 1999.
- 2 ans à l’Académie Navale d’Annapolis, renvoyé pour tricherie.
- 5 ans comme videur dans un bar d’un coin paumé de l’Arizona.
Langues : Anglais, langue maternelle
Votre Voie : Policier
Grade de début : Grade 2
Expertise : Art du mensonge
Description de l'expertise : Aussi loin qu’il se souvienne, AJ a toujours menti, sur tout et n’importe quoi. Au départ, il s’agissait surtout d’échapper aux brimades, conséquences de sa paresse. Lorsqu’en primaire il séchait les cours pour lire des comics, qu’il ne faisait pas ses devoirs pour jouer au baseball, et qu’il n’étudiait pas parce qu’il n’en avait pas envie. C’est devenu une habitude. AJ ment, même sans raison, sur tout et n’importe quoi, comme si la question la plus anodine ne méritait même pas la moindre franchise. C’est peut-être une forme de protection, c’est surtout un moyen d’être libre. Historique et Comportement
Histoire :
Andrew Joseph Dickerson, quatrième du nom, est issu d’une longue lignée d’officiers de marine. Et dans une famille comme celle là, naître 40 ans jour pour jour après le désastre de Pearl Harbor ne pouvait pas être un bon signe.
Le Commander Andrew Joseph Dickerson Senior est mort en héros quand son navire, le Destroyer USS Hammann, fut coulé par un sous-marin japonais lors de la bataille de Midway dans le Pacifique en 1942. Sa seconde Bronze Star lui fut attribuée à titre posthume.
Andrew Joseph Dickerson Junior, aujourd’hui Rear Admiral à la retraite, a reçu une Silver Star pour avoir ramené seul jusque ses lignes trois des hommes blessés de son escouade de Navy Seals alors qu’il avait une balle dans l’épaule au Viet-Nam en 1967.
Andrew Joseph Dickerson III, aujourd’hui Admiral trois étoiles, a reçu une Purple Heart après avoir été blessé par balles et s’être éjecté de son Tomcat pendant la première Guerre du Golfe en 1991.
Le destin d’Andrew, plus souvent appelé AJ, était de suivre les traces des membres illustres de sa famille. Cette décision avait été arrêtée bien avant sa naissance et ne nécessitait pas l’appréciation de l’intéressé. Il irait dans des écoles privées avant de rejoindre la prestigieuse Académie Navale d’Annapolis qui ferait de lui un officier de marine. Ensuite, il servirait son pays avec gloire et honneur en accumulant les faits d’armes et les décorations. Après tout, c’était dans son sang. AJ Dickerson, troisième du nom, ne s’amusait-il pas à répéter que la première action navale d’un membre de la famille avait été de jeter une cargaison de thé par-dessus bord dans le Port de Boston deux siècles auparavant ?
Malheureusement, AJ montra très vite qu’il n’avait pas les mêmes aptitudes que les autres membres de sa famille. En primaire, ses résultats scolaires ne furent pas mirobolants, à part en anglais. Il développa une grande ingéniosité pour échapper à l’école. Il simula divers malaises et maladies, sécha les cours et arrondissait son argent de poche en vendant de faux mots d’excuses à ses copains. AJ préférait de loin passer son temps à lire des bandes dessinées. Spider-Man était sa favorite.
Adolescent, AJ fut envoyé par son père à la Taft School, internat privé chargé de le préparer aux hautes aspirations de ses parents. Mais AJ ne collait pas au moule. L’anglais était la seule matière dans laquelle il brillait. A part ça, il réussissait à peine ses examens, se cachait à la bibliothèque pour lire des bédés au lieu d’aller en classe, répondait aux professeurs et de temps à autres, il fuguait, bien décidé à quitter cet horrible endroit. Il développa malgré tout un intérêt et un talent particulier pour le baseball même s’il fut souvent exclu de l’équipe en raison de ses piètres résultats académiques. Bien loin de représenter ce que les professeurs appelaient un « Taft-Man », il finit par se faire exclure définitivement de l’école à l’âge de 17 ans, un peu avant de terminer l’avant dernière année de sa scolarité.
Lorsqu’il revint à la demeure familiale à Washington, DC. La dispute avec ses parents fut violente. Surtout avec son père puisque sa mère restait assise à pleurer et sans dire quoi que ce soit. AJ s’enfuit de la maison et se réfugia chez ses grands-parents qui avaient acheté un ranch dans l’Arizona depuis que le grand père avait pris sa retraite. Là, il prit le temps de se ressourcer et fut progressivement ramené à la raison. Il resta là bas, dans le ranch et termina ses études secondaires dans l’école publique de la petite ville de Wickenburg, pas très loin de Phoenix.
Il posa sa candidature à l’Académie Navale, sans enthousiasme. Il ne voulait pas décevoir ses parents une nouvelle fois. Son parcours scolaire chaotique aurait du l’empêcher d’être admis mais quand on a deux amiraux dans la famille, la sélection est moins stricte.
AJ fut donc envoyé en « Boot Camp », la phase d’initiation à la vie militaire. Il apprit à obéir aux ordres, à marcher au pas, ainsi que les rudiments du combat au corps à corps et du tir au pistolet et au fusil d’assaut. Le jeune homme apprécia la vie purement militaire, malheureusement, l’entrée en classe se passa moins bien. Encore une fois, à part en anglais, ses résultats furent plus que moyens.
Andrew continua le baseball et devint rapidement le lanceur attitré de l’équipe d’Annapolis. Plusieurs recruteurs de clubs professionnels assistèrent à quelques uns de ses matches, en sachant que s’il restait dans la Navy, il aurait un engagement de 6 ans après ses études avant de pouvoir rejoindre un club. AJ savait qu’il n’était pas fait pour la Navy. Il aurait adoré devenir joueur de baseball professionnel. Mais cet avenir là semblait également compromis.
Alors qu’il voyait ses rêves s’évanouir, AJ se laissa aller à ses anciens comportements. Il devint égocentrique, aigre et négligent. Il tricha aux examens, fit le mur pour aller se saouler dans des bars et faire des parties de poker illégales. Quand il se faisait prendre, il n’hésitait pas à inventer n’importe quoi pour s’en tirer, y compris balancer sur des condisciples qui n’avaient rien à se reprocher.
Au bout de deux ans, l’influence des amiraux de la famille ne suffit plus à couvrir ses bourdes et débordements. Il fut renvoyé de l’Académie et libéré de toute obligation militaire.
Son père, plus en colère qu’il ne l’avait jamais été, le chassa de chez lui. Ca, AJ s’y attendait. Il tenta de trouver refuge chez ses grands-parents dans l’Arizona, mais à sa grande surprise, ils le chassèrent aussi. Il était « le déshonneur de la famille et s’était moqué de tout le monde alors que sa famille avait essayé de l’aider » comme disait son grand-père. « Vas te faire pendre ailleurs » fut la dernière parole qu’il entendit du clan Dickerson. AJ coupa donc les ponts avec sa famille, forcé mais en colère. Il ne voulait plus entendre parler de sa famille ni de la Navy.
Il aurait voulu devenir professionnel de baseball, mais aux Etats-Unis, avant de devenir professionnel, il faut obtenir un diplôme universitaire. Et comment entrer dans une université en ayant eu des résultats scolaires déplorables, s’être fait renvoyé d’Annapolis et sans argent ?
AJ avait vingt ans et il sombra dans une profonde dépression. Toujours dans l’Arizona, il trouva un job de videur au Seven, un bar miteux sur une route qui traversait le désert. Il vécut dans une caravane et prit goût à la musique country, au tabac à chiquer et au Jack Daniel’s.
La déchéance. Au bout d’un moment, AJ passa de plus en plus de temps à boire et de moins en moins de temps à travailler. Il reprit goût au poker, joua de nombreuses parties illégales et emprunta de l’argent à des types louches. C’est à cette période qu’il se fit tatouer avec trois copains alors qu’ils étaient complètement saouls.
A force de boire avec les clients du bar où il travaillait, AJ finit par sympathiser avec plusieurs d’entre eux. Des épaves pour la plupart. C’est à ce moment qu’il rencontra Jenny, 25 ans, alcoolique et mère célibataire. AJ et elle eurent une liaison bien qu’ils cessèrent de se toucher assez vite. Jenny habitait avec son fils de 8 ans, Josh, dans un appartement délabré de la banlieue de Phoenix. Elle passait son temps à sortir, rentrait ivre et dormait une bonne partie de la journée pour soigner sa gueule de bois. AJ n’éprouvait rien à son égard, mais il s’était pris d’affection pour Josh qui à 8 ans, était déjà capable de faire tourner la maison tout seul. Avec une mère alcoolique et un père qui prenait quelques vacances au pénitencier de Phoenix West, il n’avait pas vraiment eu le choix. AJ s’en occupa beaucoup et retrouva une raison de se battre. Il l’aida à faire ses devoirs, lui apprit à jouer au baseball et alla voir chacun des matches qu’il joua avec l’équipe de son école.
Cette situation dura un moment. Jenny tenta quelques cures de désintoxication, sans succès. Puis elle rencontra quelqu’un, elle partit avec Josh s’installer en Californie avec un type qui traînait un casier judiciaire si long que l’imprimer devait coûter la vie à plusieurs arbres de la forêt amazonienne.
Ca faisait un moment qu’AJ réfléchissait à sa vie. Et bien qu’il fût abattu d’avoir perdu contact avec Josh, il décida de reprendre un peu sa vie en main. Il ne pouvait pas rester indéfiniment de sa caravane perdue au fond de l’Arizona à boire du whiskey.
Il décida de partir, là où on n’avait pas encore entendu parler de lui et de ses ennuis avec l’alcool et le jeu. Il se rendit à la station de bus Greyhound de Phoenix et prit un billet pour le bus qui partait le plus tôt : celui à destination de Seattle.
Arrivé sur place, il chercha un immédiatement un travail et tomba sur une énorme affiche publicitaire en centre ville : « A Job Like No Other : Seattle Police Departement ». AJ réfléchit et se dit qu’il pouvait essayer. Après avoir réussi à se faire admettre à Annapolis, ça ne devait pas être trop dur d’entrer à l’académie de police. Et le peu de choses qu’il avait appris à la Navy pouvait lui servir dans la police.
Caractère : AJ est égocentrique, cynique et individualiste. Il est moins renfermé sur lui-même que ce qu’il n’a été, mais il est rare que quelqu’un ait plus d’importance que lui-même à ses yeux ce qui le rend peu digne de confiance.
Il est intelligent et fait souvent preuve d’astuce plus que de morale pour se sortir de situations difficiles. AJ est enclin à la dépression et il lui arrive parfois de passer quelques moments avec sa meilleure amie, une bouteille de Old N° 7.
AJ est également borné, il change rarement d’avis quand il a une idée en tête. Il peut se montrer sympa et prévenant, mais ce n’est pas pour ça qu’on peut lui faire confiance.
Informations hors jeuInterprète sur l'avatar : Zachary Quinto
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