Studio de TV de Channel 7

La surprendre, spontanément, sans avoir le temps de préparer… Il en avait de bonnes. Stan se passa la main dans les cheveux et répondit tout de suite.

- Si elle n’a pas grand-chose à répondre à a ça, c’est sans doute parce que ce n’est pas vraiment une attaque.

Il lança un regard désespéré à son chef de campagne pour qu’il lui en dise plus.

- Ce que je veux dire, c'est que si tu as eu plusieurs vies, ca n'est pas son cas. Et qu'elle ne peux pas se permettre de décrédibiliser ton passé militaire sous peine de se mettre pas mal de monde à dos.

Conscient que la publicité ne durerait pas éternellement, Wyatt savait qu'il jouait contre la montre.

- Tu représentes l'image du père de famille parfait avec ta femme, tes gosses, ton père pasteur. Ça à un coté rassurant. La dessus, tu la surclasses à 200% avec son look de femme d'affaire aux dents longues. Oh et n'oublie pas d’évoquer les quartier défavorisés. Elle a quasiment avoué les laisser en friche pour favoriser le reste. Qui pourrait résister à un mélange de Homer Simpson et Robin des bois?

Il lui fit un clin d'oeil sur cette dernière boutade alors que le compte à rebours, derrière lui, affichait 15sec avant al fin de la pause.

Les conseils de Wyatt redonnèrent du courage à Stan qui les enregistra du mieux qu’il put. Wyatt retourna se poster derrière les caméras avec Trish et Stan se prépara à la reprise. Il sourit, prêt à reprendre et se rappela qu’il faisait ce qui lui semblait juste avant de chercher à faire progresser sa carrière. Il se devait de contester, de remettre en cause la méthode Tindall et, quelque soit le résultat final, ce but là au moins était atteint.

Concentré, il lui fallut néanmoins quelques secondes pour chasser de son esprit l’image d’Homer Simpson en Robin des Bois.

Le silence se fit lorsque le décompte atteignit cinq secondes. Le réalisateur compta les secondes restantes et, arrivé à zero, Pamela reprit la parole, tout sourire.

- Bienvenu à nouveau avec nous pour al suite et la fin de ce passionnant débat entre la DA de seatle en titre et candidate à sa réélection, Victoria Tindall, et son adversaire, le pugnace Stanley Donnigton.
Nous avons évoqué jusqu'à présent divers éléments de la lutte contre la criminalité organisé mais pas encore de la petite délinquance dont le traitement par l'administration actuelle semble au cœur du débat. Stanley, vous prônez une politique de zéro tolérance à leur égard également c'est bien ça?

Stan but une gorgée d'eau pendant que Pamela annonçait le sujet sivant et reosa son verre en répondant.

- Absolument pas. Il ne s'agit pas d'être plus dur ou plus strict. Il s'agit simplement de faire appliquer la loi de la même façon partout. Il n'y a pas de raison de délaisser les quartiers défavorisés comme le fait Madame Tindall. Les gens qui y vivent ont le droit à la sécurité au même titre que tous les citoyens de ce comté. Il ne s'agit pas, comme le dit ma rivale, de lâcher des cow-boys dans les rues. Il n'est pas question de 'tolérance zéro' comme vous le dites vous-même, Pamela. Je n'ai pas l'intention de mettre en prison tous les gamins paumés qui traînent dans les rues. Je suis un père. Je sais qu'on ne peut pas toujours avoir les yeux sur ses enfants, je sais qu'on ne peut pas les empêcher de faire des bêtises. Mais je sais aussi que quand mes enfants font des bêtises, ils doivent en assumer les conséquences. Ils doivent recevoir une punition ou réparer les dégâts qu'ils ont causé. Ca ne signifie pas qu'ils n'ont pas droit à une seconde chance ou qu'on ne peut pas établir un dialogue. Assumer les conséquences de ses actes, c'est la base de l'éducation comme d'une société libre et sûre. Quand on laisse la situation se dégrader comme c'est le cas actuellement, quand l'impunité commence à régner, c'est dangereux pour tout le monde. C'est dangereux pour les citoyens, bien-sûr, mais c'est aussi dangereux pour les petits délinquants qui poursuivent leur chemin sur la mauvaise voie et se font des fréquentations de plus en plus dangereuses. C'est comme ça que la criminalité augmente et qu'on passe des petits délits aux grands crimes vraiment dangereux. En faisant respecter les lois, toutes les lois sans exception, et en maintenant en dialogue, on évite ce phénomène et les victimes peuvent de nouveau croire en une justice qui fonctionne.

Stan avait conscience que ce sujet était le plus important pour lui. De part ses liens avec les Républicains, il avait sa base dans les quartiers riches. S'il pouvait bénéficier de l'échec de Tindall dans les quartiers pauvres et les lui rafler, il pouvait gagner l'élection.

A la fin de son discours, Stan crut voir un petit sourire en coin sur le visage de la journaliste. Etait-elle heureuse de ce changement de ton de la part de l'avocat ?
IL n'eut pas le temps de se poser plus de question car son adversaire répondait déjà.

- Vous parlez de situation dégradée, alors que nous avons déjà montré que la criminalité n'avait cessé de baisser depuis mon arrivée à ce poste. Quant à l'évolution des petits délits vers les gros, vous savez comme moi que c'est une statistique non seulement biaisée, mais également une tendance induite par les séjours en prison qui sont bien trop souvent des écoles du crime. Ce n'est pas un dialogue que vous prônez, mais un prêche moralisateur !
Quoi que vous en pensiez, il n'y a pas d'impunité à Seattle, pour personne. Seulement des négociations au cas par cas et de véritable criminels dangereux en prison. Comme je le disais tout à l'heure, je n'ai aucun problème avec cela.

A peine Tindall avait-elle terminé que Stan embraya, il n'y avait pas de temps mort.

- Vous avez reconnu vous-même ce soir que la criminalité avait augmenté dans certains quartiers. Les habitants de ces quartiers ne comptent-ils pas ? Ca leur fait une belle jambe à eux que vous soyez satisfaite de votre bilan. Ces gens qui sont victimes d'agressions, de vols, dont les enfants sont entraînés dans les trafics de stupéfiants et les autres 'petits' délits du même genre. Au nom de statistique biaisée, vous décidez délibérément de ne pas poursuivre ces délits mineurs. Vous vous substituez au pouvoir législatif, ce n'est pas à vous qu'il appartient de faire les lois et vous ne pouvez pas décider de faire appliquer uniquement celles qui vous conviennent.

Quand la procureur évoqua des négociations au cas par cas et des criminels dangereux en prison, Stan la fixa droit dans les yeux et lui posa une question directe.

- Madame Tindall, au cours de votre mandat, avez-vous, oui ou non, remis en liberté un individu mis en accusation par vos services pour enlèvement et meurtre sur mineur ?

Pamela allait passer à la question suivante après l'intervention de l'avocat, lorsque celui-ci posa sa question. Un silence de plomb plana dans le studio quelques seconde alors que la DA lui jetait un regard assassin.

- La personne auquel vous faite référence n'a pas été remise en liberté mais placé sous protection policière, vu les menaces qui pesaient sur lui. Mais vous le savez pertinemment vu que vous étiez son avocat et que vous négociez avec mes services cet arrangement.
Evidemment, de notre coté son témoignage nous ont permis d’arrêter et de faire condamner tout un réseau de cannibale. Réseau qui utilisait plusieurs hommes de mains comme votre client. Un seul accord, 17 condamnations, la plupart à perpétuité. Sans cela il y aurait eut bien plus de victimes encore.
Oui, s'était un bon accord. Mais il faut savoir regarder l'ensemble des éléments pour cela.

La question de Stan avait pris Tindall par surprise et elle avait répondu exactement ce qu'il attendait qu'elle réponde.

- La personne à laquelle je fais référence n'a pas fait un seul jour de prison dans le cadre de cette affaire et oui, j'étais son avocat. C'est la preuve que l'un de nous deux est capable de faire son travail correctement.

Il fallait encore porter l'estocade.

- Les éléments contre cet hommes étaient accablants. Vous auriez pu requérir la peine de mort et obtenir au moins trente ans de prison. Vous auriez pu obtenir les informations qu'il vous a données contre une peine moins sévère. La marge de manoeuvre était immense. Les commanditaires seraient aussi à leur place en prison. C'est une victoire importante pour vous au point que vous ayez participé vous-même aux arrestations, en compagnie des caméras. Je ne sais pas comment ça se passe à Harvard, mais dans ma faculté de droit au Texas, les cow-boys, comme vous dites, m'ont expliqué que c'était la police qui procédait aux arrestations, pas le procureur. Maintenant, je me mets à la place des familles des victimes. Si l'un de mes enfants avait été enlevé et assassiné par cet homme, ça me rendrait fou de savoir que l'homme qui a posé les mains sur mon enfant, celui qui l'a brutalisé et assassiné, se ballade librement dans les rues de Seattle. Pire, qu'il est sous protection de la police. Si c'était l'un de mes enfants qui était victime de cet homme, je crois que j'aurais perdu toute confiance dans le système judiciaire de ce pays.

- Nous avons fait tout les deux notre travail, j'ai fait arrêtée de dangereux criminels et vous avez obtenu votre chèque. J'ai fait ce qu'il fallait pour qu'il n'y ait pas de nouvelles victimes. Pas de nouvelles familles endeuillées ni d'enfants assassinés. Dans mon métier, il n'y a pas de noir et blancs comme vous semblez le penser bien innocemment. IL faut savoir faire des choix, souvent difficile, pour que...
- ASSEZ !!!

Une nouvelle voix avait tranché le discours de Tindall et fait sursauter tout le monde, y compris la présentatrice. Les regards se tournèrent vers le public ou une femme asiatique se tenait à présent debout, en s'aidant péniblement de béquilles.

- N'avez vous pas honte? J'étais la compagne de celui qui vous sert aujourd'hui d'excuse pour votre petite discussion. Je suis celle à qui il a brisé les deux jambes quand il est revenu. C'est moi que la police a persuadé d'aider, en me menaçant d'extradition, et qui l'ait trahi. Et c'est vous qui l'avez laissé partir. Vous deux !

Stan ne s’était pas du tout attendu à ça, mais pour pouvoir balancer l’uppercut à Tindall, il avait potassé le dossier, il était donc à même de réagir plus vite.

- Je comprends votre colère, Mademoiselle Qing. Je sais que je ne peux rien faire pour atténuer votre souffrance, mais je veux que vous sachiez que j’assume ma part de responsabilité dans ce qui vous arrive. Ca fait partie de mon travail. Défendre des individus comme votre ex-compagnon est un travail ingrat mais indispensable au fonctionnement d’une démocratie. C’est au procureur qu’il appartient de défendre les victimes et d’assurer la protection de ses témoins. Je dois reconnaître qu’à titre personnel, cet événement m’a marqué. Beaucoup de gens pensent que c’est l’épreuve que ma famille a traversé pendant le blackout qui m’a poussé à me présenter à cette élection. Et si les éléments qui m’ont amené à considérer cette option sont divers, c’est cette affaire qui m’a convaincu de franchir le pas. Je ne pourrai pas effacer ce qui vous est arrivé, mademoiselle Qing, mais je peux faire en sorte que ça n’arrive plus, ni à vous, ni à d’autres.

Alors qu’il finissait sa réponse, un élément intrigua Stan. L’affaire Wong avait eu lieu au début du mandat de Tindall. Si Qing avait eu les jambes cassées, elle aurait dû être débarassée de ses béquilles depuis longtemps. Était-il possible que le studio ait organisé une mise en scène ? C’était un élément qu’il devrait tirer au clair plus tard.

A mieux regarder, Stan comprit que les béquilles était sans doute définitive. Si elle n'avait pas besoin de fauteuil roulant, elle ne remarcherait probablement jamais normalement.
Alors que la procureur restait silencieuse, l'avocat avait directement à la jeune femme qui venait de s'inviter dans le débat et avait à présent toutes les caméras braquées sur elle.

- Ne faites pas de promesses de politicien avec moi, monsieur Donington. Vous savez comme moi que cela se reproduira le jour ou vous ne pourrez pas l'éviter. Tant que la possibilité existe, elle sera utilisée. Et vous nous avez assez répété que ce n'est pas vous qui faite les lois.

Deux hommes de la sécurité arrivèrent au coté de l'asiatique mais s’arrêtèrent sur un geste de la journaliste. Contraindre une handicapé n'aurait sans doute pas été du meilleur effet pour son image. Elle accepta néanmoins de quitter la salle de son plein gré, dans un silence pesant.

- Alors ce n’est peut-être pas à ce débat-ci que vous auriez dû intervenir, répondit Stan pendant que la jeune femme sortait.

Sans micro, il était à peu près certain qu’elle ne pourrait pas répondre, d’autant qu’il enchaîna à l’attention de Pamela et du public.

- Winston Churchill disait que la démocratie est le pire des systèmes politiques à l’exception de tous les autres. Il y a sans aucun doute des problèmes et nous devons tenter de les régler, c’est pour ça que je suis ici avec vous ce soir. Je comprends que ce que cette jeune femme a traversé ait été particulièrement difficile et je compatis de tout coeur. Mais remettre en question le fondement de nos institutions démocratiques n’est selon moi pas la solution.

Une fois le calme revenu dans le studio, Pamela tenta de reprendre le contrôle de son émission qui s'était un rien emballée après le retour à l'antenne.

- L’émission va toucher à sa fin cher amis et le moins que l'on puisse dire, c'est que les positions de nos deux candidats sont difficilement conciliable.
Avant de nous quitter, j'aimerai néanmoins avoir votre avis sur un dernier sujet. J'ai eu l'occasion d'interroger le capitaine Connor, ici même, il y a quelques mois, sur la résurgence des justicier et autre pseudo super héros en ville. Quel est votre avis à tout deux sur la question : héros ou criminel ?
Stanley ?

Un sujet étrange pour conclure. Avant de se lancer, Stan eu le temps de voir que son adversaire était aussi surprise que lui de cette dernière question.

Effectivement, Stan n’avait pas anticipé ce sujet là. Complètement pris au dépourvu, il fit donc ce que tous les orateurs faisaient en pareille circonstance, il commença à parler pour ne rien dire pour se laisser le temps de la réflexion.

- Les super-héros sont un symbole très fort de notre pays et de notre culture. Connus de part le monde, ils représentent notre idéal de justice. Depuis le milieu du XXème siècle, ces personnages ont servi de modèles à des générations d’Américains. J’ai moi-même pas mal suivi les aventures de Spider-Man quand j’étais plus jeune.

Ayant eu un peu de temps pour remettre ses idées en places, il continua en répondant plus directement à la question.

- Je pense donc que la démarche est belle. Mais je leur adresse le même avertissement que celui que j’adresserais aux comités de surveillance de voisinage.

Il fixa la caméra pour adresser son message directement aux intéressés.

- Ne vous substituez pas à la justice, n’interférez pas avec la police, vous êtes là en soutien, pas pour agir directement et surtout, ne vous mettez pas en danger.

Il se tourna à nouveau vers Pamela pour reprendre sa réponse.

- J’applaudis certaines initiatives caritatives. En nettoyant les lieux publics, en venant en aide aux sans-abris, ils incarnent ce qu’il y a de plus important dans la personnalité du supéer-héros : l’exemple à suivre. Quant au combat contre le crime, je suis l’avis que le capitaine Connor a émis ici, je pense que le SPD, et cette ville en général, a toujours besoin de candidats motivés et qui ont un sens aigus de la justice. J’enjoins les super-héros du comté à suivre l’exemple de la plupart de leurs confrères de papier et d’œuvrer en collaboration avec les forces de l’ordre, pas contre elles, pas à leur place. Enfin, il faut aussi souligner l’importance, le courage et le dévouement des super-héros en costume bleu et en képi. Je pense que nous tous, citoyens, famille du comté pouvons être fiers d’eux.

Sans surprise, Tindall avait pris le temps de la réponse de Stanley pour préparer la sienne. Si elle ne prit pas beaucoup plus de risque que son challenger elle se montra légèrement plus dure que lui sur les conséquences des actions de ses "vigilente".

- Merci, Victoria, reprit la journaliste une fois qu'elle eut fini. JE ne vous ai évidemment pas posé cette question au hasard. J'aimerai vous montrer cette vidéo qui nous a été adressé cette après midi.

L'écran afficha l'image d'un homme masqué au physique impressionnant de lutteur. Les lettres C et S était visible sur son torse.

- Citoyen, fit une voix modifiée informatiquement. Je suis Capitaine Seattle. Le système de police et de justice de la ville a récemment prouvé son inefficacité. Je suis sur que ce soir, vous entendrez nos candidats DA venter les mérites des hommes en bleus ainsi que leur programme pour confondre encore plus de criminel. N'en croyez rien ! Tout ceci n'est que poudre aux yeux pour vous donner l'illusion d'un contrôle sur un système qui s'auto-alimente de sa médiocrité.
Il est temps de prendre votre vie en main. La croisade contre le crime commence aujourd'hui. Guetter mon signal.

L'image disparu et revint au sourire de la journaliste visiblement ravi de son petit effet.

Loin d'être déstabilisé quand la caméra revint sur lui, Stan e put réprimer un sourire.

- Capitaine Seattle ? J'ai l'impression que votre ami ne brille pas par son originalité. Je voudrais juste rappeler qu'il ne suffit pas de porter un costume pour être un super-héros. Encore faut il en avoir les valeurs. A ma connaissance, les super-héros, Captain America y compris, travaillent en collaboration avec les forces de l'ordre. Et les super-héros ne se substituent pas à la Justice. Aucun citoyen épris de liberté ne pourrait admettre qu'un particulier assume de son propre chef le rôle de juge, jury et bourreau. Ce ne serait pas un super-héros et si je n'envisage pas vraiment le terme de super villain, je pense qu'on peut parler de comportement totalitaire et des méthodes d'un régime dictatorial. Nos Pères Fondateurs ont fait la révolution parce qu'ils volaient être libres et être sûrs que les institutions garantiraient leurs libertés. Nous ne pouvons pas laisser un homme se substituer aux instituions démocratiques et éluder un contrôle par voie électorale.

Il indiqua son adversaire en signe de main tendue

- Je pense que Madame Tindall et mois sommes au moins d'accord pour dire que nous ne laisserons pas une telle chose se produire et que, qui que soit le procureur du comté à l'issue de l'élection, il fera tout ce qui est en pouvoir pour garantir le fonctionnement de la Justice avec tous les garde-fous prévus par la Constitution, l'héritage le plus précieux que nous ont légués les Pères Fondateurs.

Il n'avait délibérément pas saisi l'occasion de taper une nouvelle fois sur le bilan de Tindall en l'accusant d'être responsable de ce genre de comportement. Le message à ce niveau là devait déjà être passé. Son but était de se comporter déjà en Procureur pour montrer qu'il en avait les épaules. En prenant l'initiative de tendre la main vers Tindall, il tentait de prndre les commandes.

Tindall vit sans doute clair dans le jeu de son adversaire mais ne pouvait pas le désavouer sur un tel sujet.

- Le procureur est le garant des lois. Et il n’est pas question de laisser un autoproclamé Super héros faire la pluie et le beau temps dans nos ries. Si vous gardez vos costumes pour Halloween, promis, je mettrais celui de Catwoman.

Des rires et même quelques sifflets parcoururent l’audience et Pamela reprit la parole avec une voix que Stan trouva très légèrement altérée.

- Et bien le rendez-vous est pris. Ceci conclura cette rencontre riche en débat. Merci à tous les deux et je ne peux que vous souhaitez bonne chance pour le scrutin à venir.

Stan s'abstint de répondre qu'il aurait plutôt vu la procureur en place en Hulk. Il avait peur qu'une tell réponse soit mal interprétée.

- Merci à vous Pamela, répondit-il mécaniquement.

La fin de l'émission et le générique lui permirent enfin de se détendre. Pour lui, le débat s'était plutôt bien passé, mais il attendrait l'avis de son chef de campagne. Il se lva pour serrer la main de Pamela et de Tindall avant d'aller retrouver son « clan » composé de Wyatt, Clara, et bien sûr Trish.

- Alors, vous pensez qu'on a une chance ?

Il ne s'étendrait pas trop sur le sujet, dans le studio, les murs avaient des oreilles et ils ne voulait pas donner de matière à une Pamela qui n'était pas forcément aussi objective qu'il l'avait imaginée.

- Wyatt, tu peux revenir en voiture avec nous ? Il y a quelqu chose dont j'aimerais qu'on parle avant demain.

Après les poignées de main pleines de sourires hypocrites, Stan retrouva son épouse et son ami.

- J’ai cru que j’allais lui sauter dessus gronda Trish en réponse à la question. Quelle ignoble femme.
- Tu as mieux géré la seconde partie, confirma Wyatt, même si tu m’as fait peur une ou deux fois. Bien malin celui qui arrivera à faire des pronostics maintenant.

A la seconde question, il opina du chef.

- Je vous rejoins chez vous, je ne vais pas laisser ma voiture ici.

(hrp : je te laisse poster chez Stan directement si tu veux)