Couloir devant les bureaux

A neuf heures pétantes ou presque, Sally débarqua dans le couloir menant aux bureaux des Capitaines. En réalité, elle était au commissariat depuis une bonne demi-heure, ayant vue large au niveau des conditions de circulations de la ville. Sans être proche du SPD Center, elle n’en était pas si éloigné que ça. Heureusement que les têtes pensantes ont développé cet objet merveilleux qu’est le GPS. Du reste, elle ne s’inquiétait pas tellement, tôt ou tard, elle finirait par connaître la ville. Pour aujourd’hui, sans accréditation, elle n’avait pas pu se garer dans le parking souterrain de l’immeuble de la police. Elle avait trouvé une place à cinq minutes de là à pied, et elle s’estimait heureuse, au regard du nombre de véhicules circulants dans cette ville, malgré le trafic plutôt fluide à cette heure-ci.

Une fois dans le bâtiment, la jeune femme se présenta à l’accueil où un officier en uniforme l’a fit patienter un petit instant, le temps de la faire accompagner jusque dans le fameux couloir. Avec les différents évènements tragiques qu’avait connu le centre, on ne badinait plus avec la sécurité. D’un côté, elle n’avait rien à redire, au moins, Sally, n’ayant pas un sens de l’orientation brillant, n’avait pas eu à tourner dans tous les services avant d’arriver à bon port. Tout en remerciant l’officier lui ayant servit de guide touristique (ce dernier en ayant profité pour lui faire une petite visite en passant), la jeune femme blonde, les cheveux d’ailleurs soigneusement tirés en arrière en une longue tresse nickelle, prit place sur une chaise, prévue à cet effet.

La bleue était à la fois excitée, et terrifiée. Nouvelle vie, nouveau départ. Tout cela avait de quoi être angoissant. Néanmoins, depuis qu’elle était de la maison, elle avait apprit à respirer convenablement avec le ventre pour faire descendre le stress. Une histoire de compression du nerf vagal, un truc du genre. Elle ne s’en souvenait pas exactement, vestige d’un documentaire télé d’il y a quelques mois. De plus, elle se demandait comment serait son nouveau patron, et si elle serait traitée simplement et dignement, ou si on allait lui faire « payer » le fait d’être nouvelle, comme ça se fait dans certains services. Une chose était sure, c’est la tête droite qu’elle rentrerait dans le bureau, et c’est la tête droite qu’elle en sortira.

Le rendez-vous était pour neuf heures. Son bracelet montre lui indiquait huit heures cinquante cinq. Pile dans les temps.

Accueil du poste ==> Couloirs devant les bureaux

Je souris à l'armoire à glace qui servait de videur. Il semblait presque déçu que je ne sois pas un délinquant sur qui il aurait pu passer ses nerfs. Tant pis mon vieux ! Trouve toi un autre pigeon ! Je me frayai donc un passage sous son bras imposant qui me désignait la porte. Sans un mot, je la franchis et l'entendis se refermer derrière moi. J'étais à peine surpris de mon nouvel environnement. Pas très différent des postes dans lesquels j'avais fait quelques stages de terrains. Une grande zone de travail ouvert, ce qui ressemblait à une salle de repos un peu plus loin et une zone étiquetée "zone d'entraînement". Rien de bien étonnant. Ce que je cherchais ne pouvait donc se trouver que sur ma droite.

Je traversai donc l'open space en saluant les personnes que je croisais sur ma route. Autant faire bonne impression à mes futurs collègues. J'en profitais pour observer les bureaux et les comportements des flics, essayant de les cerner rapidement mais sans ralentir l'allure. Il ne s'agissait pas de me faire remarquer. Pas tout de suite du moins. Finalement j'arrivai dans un petit couloir donnant sur trois bureaux. Sur la gauche, une porte menait à ce que j'identifiais comme la salle de repos. Pas fous ces boss ! Ils se collent un accès direct à la cafetière !

Un coup d'oeil à ma convocation et je cherchai des yeux le nom de Gregory. C'est lui que je devais voir. Le bureau de gauche. Je glissai une branche de mes lunettes de soleil dans le col ouvert de ma chemise et frappai trois coups à la porte du bureau. Il n'était visiblement pas seul et pas non plus de bonne humeur. Et merde ! Mais bon, j'avais fait mon job, j'avais signalé ma présence, ne restait plus qu'à attendre maintenant, …


Edit : Couloir devant les bureaux ==> Bureau du Capitaine Gregory.

Jose's cantina ==> Couloir devant les bureaux

Je suivis le DA jusqu'à sa voiture et retint un sifflement d'admiration en prenant place dans le véhicule. Cela devait bien payer, d'être DA, … Le trajet fut donc des plus confortables et bien trop court à mon goût, cependant, je descendis, sitôt arrivé au poste. La partie la plus difficile, mais aussi la plus satisfaisante, était sur le point d'arriver.

Je suivis Donington à travers le hall et l'open space jusque devant le bureau du capitaine pourri. Là, je le regardais silencieusement, attendant l'aval pour entrer et arrêter Gregory. Lorsque je le reçu, je toquais à la porte. A l'autorisation d'entrée, j'inspirai à fond et poussais la porte du bureau, faisant face à celui qui avait violé, et sans doute tué, ma petite amie.

Au cours des dernières années, j'avais appris à masquer mes émotions. Un bon menteur est un bon acteur. Et j'était devenu excellent à ce jeu-là.

"Bonjour Capitaine."

Je voulais savoir comment cette ordure allait réagir. Ferait-il comme si de rien n'était ou montrerait-il des signes de malaise ? Je ne savais pas encore ce que je préférais, …